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Encore un autre môzusse de blogue sur le Trône de Fer
23 avril 2013

Le Trône de Fer - 1 - Bran I

GameOfThrones_E101_06

C’est la neuvième année de l’été.

Bon déjà, avoir deux étés dans une année, c’est particulier. Mais avoir plusieurs années dans un été, c’est un concept encore plus étrange, quoique j’aie déjà lu la série Helliconia de Brian Aldiss où les saisons duraient des années. La planète, dans cette histoire, était éclairée de deux soleils. Elle gravitait autour de l’un d'eux qui lui-même valsait avec l’autre. Ici, un seul soleil; alors le modèle astronomique de ce système doit avoir des particularités que l’auteur n’a pas jugé pertinent de décrire. Bref, on se fait à l’idée en se disant que c’est normal. On ne pose pas de questions!

Bran, sept ans, accompagne son père et plusieurs de ses hommes dans le but d'assister pour la première fois à une exécution au nom du roi. Parmi les nombreux personnages présentés, et je dois déjà faire des efforts pour me souvenir des noms, de leurs relations les uns aux autres et de leur allure, on retrouve Robb, le frère aîné de Bran, Jon Snow, le fils bâtard d’Eddard, et Theon, le pupille un peu déplaisant des Stark. Pourquoi pas Jon Stark? Eh bien, parce que dans le Nord, les bâtards s'appellent tous Snow. Ici, ça ne suffit pas d'être né bâtard, il faut qu'on te le rappelle chaque fois qu'on te désigne.

« Ton poney…, frérot, bien en main! Et ne détourne pas les yeux – Père le verrait. »

Donc si je comprends bien, il ne faut pas vraiment garder en tête nos références contemporaines en ce qui a trait à l’âge. Même si on peut comprendre que des enfants à une époque comparable à nos repères médiévaux étaient probablement matures un peu plus tôt qu’ils le sont chez nous, une décapitation ne représente pas tout à fait le genre d’activité qui se qualifie pour nous de moments familiaux de qualité. À sept ans, de nos jours, papa nous laisse à peine regarder les Harry Potter. Autre monde, autre mœurs.

On fait ici le raccord avec le prologue. Le condamné, on le déduit par sa description physique (il lui manque deux oreilles et un doigt), est Gared, le patrouilleur survivant qui devait garder les chevaux, au nord. Lord Eddard Stark le décapite avec une épée nommée Glace (puisqu'il semble que les armes ont aussi des noms, pour nous faire travailler encore plus la mémoire) parce qu'il a déserté la Garde de Nuit. Tout compte fait, avoir réussi à se pousser d’une menace terrifiante ne lui aura pas donné grand-chose.

« ...nous suivons, nous, une tradition plus ancienne. Dans nos veines coule toujours le sang des Premiers Hommes, et nous croyons fermement que celui qui prononce une sentence doit en personne l'exécuter. Si tu t'arroges la vie d'un homme, tu lui dois de le regarder dans les yeux et d'écouter ses derniers mots. Si cela t'est insupportable, alors peut-être ne mérite-t-il pas de mourir... »

Eddard semble faire preuve d'un certain sens des principes et des responsabilités, quand il enseigne à son fils que ce n’est que dans la peur qu’on peut prouver son courage et que si l’on prononce une condamnation pour un homme, on doit avoir le courage de l’exécuter soi-même (parce que c'est moins cher?). Quelle noblesse!

got_jonsnow3Au retour, les enfants tombent sur quelques toutous, découverts près du cadavre d’une louve de la taille d’un poney et qui été éventrée par les bois d’un cerf.

Ça doit être connu, puisqu’ils ont un nom pour ce genre de créature. En anglais, on les appelle des direwolves, qu'on traduit parfois (à tort, à mon avis) par loups-garous, mais que je préfère appeler loups-géants. Mais quel genre de cerf monstrueux peut éventrer une louve-géante qui protège sa portée? Bon. Ok. C’est un roman fantastique : les saisons sont plus longues, les enfants sont plus précoces, les animaux plus gros, etc.

Les enfants Stark ramassent cinq louveteaux. Bran voudraient qu’on les garde, papa veut pas, trop de trouble. Mais Jon souligne que puisqu’ils sont du même nombre que les enfants Stark et que le loup-géant est l’emblème de la famille, ça doit être un signe. Ned accepte finalement, à condition que les enfants prennent la totale responsabilité des toutous.

« Il vous faudra aussi les dresser, reprit Père. Les dresser vous-mêmes. Car je vous préviens,, mon maître piqueux refusera tout commerce avec de pareils monstres. Et si vous les négligez, les brutalisez ou les dressez mal, alors que les dieux vous aident... Des chiens viendraient quémander vos faveurs, eux non. Et vous ne les enverrez pas coucher d'un coup de pied. Ils vous arrachent aussi facilement une épaule d'homme qu'un chien happe un rat. Êtes-vous sûrs de les vouloirs encore? »

Excellent point, Papa! Et au fait, quel âge ils ont, tes enfants déjà? Je ne sais pas si Bran est ton plus jeune, mais penses-tu qu'à sept ans, il peut domestiquer et maîtriser un carnassier de la taille d'un âne? Faut croire que si tu peux regarder tomber une tête, tu peux t'occuper d'une bête.

Le départage ne tient pas compte de Jon, qui est bâtard, jusqu’à ce que Jon découvre un sixième louveteau, albinos et rejeté, mais le seul ayant les yeux ouverts. Il le revendique alors pour lui-même.

Cette découverte m’a d’abord confirmé que la famille Stark serait probablement au centre de ce roman. J’ai ensuite conclu que chaque enfant aurait avec lui son loup et que probablement, ces bêtes deviendraient en quelque sorte leurs protecteurs. L’histoire semblait se fonder sur une relation symbiotique (et symbolique?) entre les enfants et leurs redoutables animaux de compagnie. J'ai aussi l'impression que Jon, le ti-cul bâtard et futé de 14 ans, va devenir l'un des héros de l'histoire, juste comme ça, parce que c'est un stéréotype et que son pitou est différent.


N'hésitez pas â laisser vos commentaires, que ce soit sur ce chapitre ou sur l'article lui-même.

 

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